2.2.1 Résumé des données probantes et du raisonnement

Les populations présentant des facteurs de risque structurels de tuberculose sont celles qui sont exposées à un risque accru de tuberculose et à de mauvais résultats sanitaires dus à la tuberculose en raison des déterminants structurels de leur environnement, définis comme les conditions qui génèrent ou renforcent la stratification sociale (p. ex. les inégalités socio-économiques, la croissance démographique, l’urbanisation), qui engendrent alors une répartition inégale des principaux déterminants sociaux de l’épidémiologie de la tuberculose, tels que les mauvaises conditions de logement, la pauvreté et la malnutrition, qui influent à leur tour sur l’exposition au risque, la vulnérabilité et la capacité à se rétablir après avoir développé la maladie (16, 17). Les facteurs de risque structurels de la tuberculose comprennent la pauvreté, la malnutrition, un accès limité ou inexistant aux soins de santé, et des conditions de vie, de travail et de rassemblement surpeuplées et mal ventilées. Ces facteurs de risque ne s’excluent pas mutuellement et n’excluent pas non plus les facteurs de risque cliniques décrits dans d’autres recommandations ; au contraire, ils se combinent souvent les uns aux autres.

Cette recommandation n’a pas été modifiée par rapport aux lignes directrices de 2013 car, depuis la dernière réunion du GDG, aucune nouvelle preuve n’a été trouvée pour comparer l’impact du dépistage systématique de la tuberculose-maladie à celui des pratiques de détection passive des cas dans ces groupes à risque. Les études d’observation réalisées au cours de la période 2013-2020 suggèrent que le dépistage de la tuberculose effectué auprès des populations présentant des facteurs de risque structurels peut initialement augmenter les notifications de cas de tuberculose et diminuer la prévalence de la tuberculose ; cependant, toutes les études présentaient un risque majeur de biais.

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