2.5.1 Résumé des données probantes et du raisonnement

Les personnes se trouvant dans les prisons et autres établissements pénitentiaires présentent un risque accru de tuberculose par rapport à la population générale. En outre, elles ont souvent un accès limité aux services de soins de santé. L’incidence estimée de la tuberculose chez les personnes résidant en prison est 23 fois plus élevée que dans la population générale (24). Les données examinées lors de la réunion du GDG suggèrent que le dépistage dans les prisons peut améliorer la détection précoce des cas, augmenter la détection globale des cas et réduire la prévalence de la tuberculose. Une étude d’observation a montré que la proportion de patients tuberculeux se trouvant en prison et dont la maladie a été détectée par le dépistage étaient à un stade avancé de la maladie était plus faible que celle des patients diagnostiqués par les services de détection passive des cas (25). Deux études d’observation ont montré que le dépistage de la tuberculose dans les prisons pouvait réduire la prévalence de la tuberculose dans ces établissements (26, 27). Un essai a montré que le dépistage dans les prisons pouvait augmenter de plus de 50 % la détection des cas (28).

Sur la base de ces nouvelles données probantes et du risque élevé de tuberculose dans cette population, le GDG a estimé que ce groupe à risque méritait désormais une recommandation forte pour le dépistage de la tuberculose (voir l’Annexe Web B, Tableau 4, et l’Annexe Web C, Tableau 3). Le GDG a estimé que la mise en œuvre du dépistage de la tuberculose dans les prisons pourrait accroître l’équité dans l’accès aux soins de santé, en particulier dans les milieux où les services de santé dans les prisons sont sous-optimaux.

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