Annexe 2. Dispositifs de coordination à l’appui de la gestion par les programmes des traitements préventifs de la tuberculose

Le ministère de la santé doit créer et renforcer un organe national commun de coordination et/ou un groupe de travail national d’experts techniques pour appuyer le déploiement dans l’ensemble du pays de la gestion par les programmes des TPT en appliquant les dernières lignes directrices mondiales. Autrement, il est possible d’élargir le mandat d’un organe existant pouvant assurer une double fonction technique et de gestion pour qu’il conseille le ministère de la santé, les programmes nationaux de lutte contre la tuberculose, de lutte contre le VIH et d’autres programmes. Cela permettra d’orienter et d’appuyer les activités déployées par les gouvernements pour tenir les engagements en matière de gestion par les programmes des TPT qu’ils ont pris lors de la toute première réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose qui s’est tenue en 2018. Si les contributions des experts techniques peuvent être apportées à l’échelon national, les activités de conseil sont nécessaires à tous les niveaux. Les organes administratifs doivent être présidés par les responsables aux échelons administratifs les plus élevés des gouvernements fédéraux et locaux et ils doivent assurer une représentation identique ou raisonnable de toutes les parties prenantes concernées.

Le mandat

L’organe national commun de coordination des activités de mise en oeuvre des services de TPT

doit être chargé de la gouvernance, de la planification, de la coordination et de la mise en oeuvre de la gestion par les programmes des TPT ainsi que de la mobilisation des ressources financières auprès des pouvoirs publics et des bailleurs de fonds. L’organe de coordination doit rassembler ou identifier un groupe de travail technique existant pour dispenser des conseils sur des questions techniques relatives à l’intensification de la gestion par les programmes des traitements préventifs de la tuberculose.

Le groupe national de travail technique peut être mandaté pour :

  • examiner les nouvelles données probantes nationales et mondiales, examiner les politiques et directives nationales existantes concernant la gestion par les programmes des TPT et diriger la mise à jour et l’harmonisation des directives locales avec les toutes dernières directives.
  • entreprendre des évaluations de la situation pour orienter les décisions politiques relatives à la gestion par les programmes des TPT telles que :

– les estimations de la charge de la tuberculose-maladie (et de l’infection tuberculeuse) parmi les différents groupes de population à risque ;

– la capacité du système de santé existant (personnel, compétences et équipement) pour évaluer l’intensité et le risque d’exposition à la tuberculose et exclure l’éventualité d’une tuberculose-maladie ;

– les ressources financières disponibles et les lacunes pour appuyer le déploiement des services de TPT à l’échelle du pays et l’implication des différentes approches en matière d’impact et de coût (utiliser différents protocoles, utiliser des tests de dépistage de l’infection tuberculeuse) ;

– la possibilité de mobiliser des ressources supplémentaires, si nécessaire ; et

– l’efficacité des programmes et les obstacles à la mise en oeuvre.

  • fournir à l’organe national commun de coordination et/ou aux programmes nationaux les bases scientifiques pour les composantes de la gestion par les programmes des TPT, des plans stratégiques nationaux et des conseils en matière de politique.
  • diriger l’identification et la hiérarchisation des populations cibles pour la gestion par les programmes des TPT ainsi que les stratégies pour atteindre ces populations.
  • élaborer des recommandations nationales sur la mise en oeuvre, des modes opératoires normalisés et des aide-mémoires professionnels (y compris un contenu pour les modules de formation) adaptés au contexte du pays.
  • mettre des outils au point pour répondre aux préoccupations des prestataires de TPT et rectifier les idées fausses sur le TPT pour promouvoir sa mise en oeuvre et son déploiement à l’échelon national.

Composition des organes de coordination et des groupes de travail

L’organe national commun de coordination pour la mise en oeuvre des TPT peut se composer :

  • du responsable de programmes au ministère de la santé
  • des responsables de programmes dans d’autres ministères concernés, selon le contexte des pays (comme ceux travaillant sur la réduction des effets nocifs, les services de santé dans les centres de détention ou dans les mines)
  • des membres du ministère fédéral chargé des fonds publics
  • des responsables de programmes nationaux de lutte contre la tuberculose, de lutte contre le VIH et d’autres responsables de programmes concernés (comme les programmes de santé reproductive, les services de santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent et les services de santé dans les centres de détention)
  • des responsables de programmes des principaux partenaires d’exécution des TPT
  • des représentants de la société civile
  • des personnes à risque de tuberculose ou celles ayant déjà contracté la tuberculose
  • des responsables dans les pays des principaux partenaires techniques et des agences de financement

Un groupe national de travail technique pour le déploiement des TPT peut se composer :

  • d’experts nationaux de la tuberculose et du VIH
  • de parties prenantes de programmes nationaux de lutte contre la tuberculose, de lutte contre le VIH et des services de santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent et d’autres responsables de programmes concernés
  • de représentants de cliniciens, de prestataires de santé/du personnel infirmier intervenant en première ligne et de prestataires de services communautaires
  • de représentants d’agences chargées de l’achat des médicaments et des questions concernant la réglementation et/ou la sécurité
  • de représentants de groupes de patients atteints de la tuberculose et du VIH, de la société civile, de personnes à risque de tuberculose ou déjà touchées par la tuberculose
  • de représentants d’instituts nationaux de recherche
  • de partenaires techniciens locaux et/ou internationaux
  • d’un administrateur de l’OMS dans les pays.

Fréquence des réunions : L’organe national de coordination et le groupe de travail technique doivent se réunir à échéances régulières jugées appropriées pour les activités en cours dans le contexte du pays.

Secrétariat : Les programmes nationaux de lutte contre la tuberculose et de lutte contre le VIH peuvent assurer la fonction de secrétariat à la fois pour l’organe de coordination et pour le groupe de travail d’experts techniques et alterner pour organiser des réunions des groupes pour discuter des problèmes prioritaires. Les deux programmes doivent allouer des fonds pour les réunions régulières de ces groupes.

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