3.3.1.4 Tests moléculaires rapides recommandés par l’OMS (mWRD) pour les patients vivant avec le VIH hospitalisés dans des milieux à forte charge de tuberculose

La tuberculose est la principale cause d’hospitalisation et de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH. L’évaluation des performances d’un mWRD utilisé comme stratégie combinée de dépistage et de diagnostic de la tuberculose pour les patients vivant avec le VIH hospitalisés a inclus 4 études au Ghana, au Myanmar et en Afrique du Sud qui totalisaient 639 participants (voir l’Annexe Web B, Tableau 15, et l’Annexe Web C, Tableau 8). La prévalence de la tuberculose dans les études incluses était de 23,8 %, avec une plage allant de 7 % à 26 %. Le mWRD évalué dans les DIP était principalement le test Xpert MTB/RIF.

Utilisé seul, le W4SS avait une sensibilité de 96 % et une spécificité de 11 % dans la méta-analyse des données individuelles des patients vivant avec le VIH hospitalisés, dont 94 % étaient positifs au test W4SS. Ainsi, la différence de précision était minime entre le mWRD utilisé seul et la stratégie complète de dépistage et de diagnostic basée sur le W4SS suivi du mWRD. Par conséquent, l’utilisation du W4SS avant un mWRD pour le dépistage de la tuberculose dans cette population a été jugée d’un intérêt limité, et le GDG a recommandé que les patients hospitalisés soient dépistés et testés avec un mWRD, indépendamment des symptômes, pour décider s’il fallait traiter ou non la tuberculose. Il est recommandé de fixer un seuil de 10 % pour la prévalence de la tuberculose chez les patients vivant avec le VIH hospitalisés, en tenant compte de la prévalence de la tuberculose chez les participants étudiés et en trouvant un équilibre entre la garantie d’un diagnostic rapide dans cette population gravement malade et la nécessité d’éviter un surtraitement. Dans les milieux où la prévalence est faible, une stratégie de dépistage et de diagnostic basée sur le mWRD utilisé seul donnerait lieu à un nombre plus élevé de faux positifs, ce qui entraînerait un surtraitement et les conséquences économiques et sociales qui en découlent, notamment un retard potentiel dans la mise en place d’un TAR. Cette recommandation peut ne pas s’appliquer aux milieux où la probabilité de tuberculose avant test est plus faible.

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