2.1.1 Améliorer le parcours de diagnostic de la tuberculose initié par le patient

Le parcours de diagnostic de la tuberculose initié par le patient peut être amélioré par la mise en oeuvre de ce qui suit :

  • améliorer l’accès aux soins, y compris en réduisant les coûts directs et indirects pour les patients associés à l’obtention de soins et en répondant aux besoins spécifiques des groupes vulnérables à travers un renforcement des services de soins de santé primaires, un élargissement des services de diagnostic et de tests et l’octroi de régimes de protection sociale lorsque cela est possible et nécessaire.
  • améliorer l’acceptabilité des soins, en garantissant le respect de la vie privée et en assurant un passage rapide dans des services ambulatoires et en offrant des services plus rapides afin de réduire les temps d’attente et de permettre aux personnes payées à la journée de ne pas perdre de revenus. L’intégration des aspects de « soins » – en incluant dans les programmes de formation les soins émotionnels, en plus du diagnostic et du traitement – contribue à garantir des soins empathiques, compatissants et centrés sur le patient (9).
  • promouvoir la participation communautaire et créer la demande, grâce à des campagnes d’éducation et de sensibilisation (notamment sur l’exposition et le risque) destinées à la population générale et aux communautés à plus haut risque de tuberculose, afin d’accroître la probabilité que les personnes qui ont été exposées à la tuberculose-maladie et/ou en sont atteintes se fassent soigner dans des établissements capables de diagnostiquer et de traiter la maladie.
  • former et renforcer les capacités des agents de santé, en fournissant une formation supplémentaire et les équipements requis à tous les agents de santé du système de santé, dans les secteurs tant public que privé, chargés des soins primaires, aux points d’entrée des soins de santé, ainsi qu’aux agents communautaires non professionnels et aux bénévoles (10), afin d’augmenter la probabilité que les personnes présentant des symptômes de tuberculose qui viennent se faire soigner soient identifiées et aiguillées vers une évaluation et des soins appropriés.
  • réévaluer la définition d’une personne présentant une possible tuberculose, en élargissant les indications du test de diagnostic de la tuberculose, conformément à l’épidémiologie locale de la maladie et à l’épidémiologie des facteurs de risque de tuberculose les plus courants, afin de s’assurer que les personnes appropriées sont ciblées pour faire l’objet d’une évaluation.
  • améliorer l’accès aux tests et aux diagnostics, en augmentant la capacité d’effectuer des mWRD, en garantissant des exigences suffisantes pour les laboratoires, y compris en termes de ressources humaines, en améliorant les liens entre les secteurs privé et public et en améliorant le système de transmission des résultats du laboratoire au clinicien.
  • apporter tout autre changement à l’approche actuelle de détection passive des cas, étant donné que de tels changements peuvent entraîner l’identification d’un plus grand nombre de patients dans les établissements. Une utilisation accrue des radiographies thoraciques, des mWRD et d’autres outils précis de diagnostic de la tuberculose pourrait permettre d’augmenter le nombre de personnes atteintes de tuberculose qui sont détectées.

D’autres approches visant à accroître la capacité de soins et de prévention de la tuberculose comprennent ce qui suit :

  • améliorer la gestion intégrée des affections respiratoires dans les soins de santé primaires (11) ;
  • étendre l’utilisation des mWRD (p. ex. Xpert MTB/RIF, Truenat MTB et MTB-RIF Dx) (12, 13) ;
  • étendre les systèmes de collecte et de transport des expectorations ;
  • améliorer le diagnostic de la tuberculose bactériologiquement négative, de la tuberculose extrapulmonaire et de la tuberculose infantile ;
  • offrir un accès aux services de radiographie thoracique et de DAO ;
  • améliorer l’aiguillage et les notifications de la part de tous les prestataires de soins (10).

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