RetourDes échantillons d’expectorations de bonne qualité sont nécessaires afin de permettre aux laboratoires de diagnostiquer correctement la tuberculose. En outre, les laboratoires doivent avoir suffisamment d’espace pour garantir la qualité, l’innocuité et l’efficacité des services dispensés aux clients dont les échantillons sont testés ainsi que pour assurer la sécurité du personnel de laboratoire, des patients et des visiteurs (107). Certains pays éprouvent des difficultés avec la mise en oeuvre et l’assurance de la qualité de la culture d’expectoration, ce qui a une incidence sur cette recommandation, car elle dépend de l’accès à des laboratoires de qualité garantie qui peuvent proposer une culture pour la tuberculose. L’examen des frottis et de la culture dépend également de la qualité des expectorations, c’est pourquoi il convient de prendre des précautions pour prélever des échantillons adéquats et les transporter au laboratoire selon des procédures standard afin de préserver la viabilité des bacilles et ainsi obtenir un résultat de culture valide.
Dans les contextes programmatiques, le praticien traitant les patients atteints de tuberculose MR s’appuie généralement sur les tests bactériologiques, mais aussi sur les marqueurs de réponse au traitement ou d’évolution de la maladie, tels que l’état général du patient, la prise de poids au fil du temps, la résolution des manifestations de la maladie, les indices sanguins et les résultats de l’imagerie (par exemple la radiographie thoracique). La possibilité d’utiliser le Xpert MTB/RIF dans la surveillance de la réponse au traitement reste à déterminer (108, 109).
La mise en œuvre d’analyses microbiologiques plus fréquentes nécessiterait des ressources appropriées, tant pour les laboratoires qui effectuent les tests que pour le patient qui pourrait avoir à passer plus de temps dans les établissements et, parfois, à payer pour les tests. Les valeurs et les préférences des patients doivent être prises en considération afin de garantir un service plus acceptable et une prestation de soins centrée sur le patient. Une surveillance accrue ne devrait pas se faire au prix d’une surcharge des services de laboratoire ou de la perturbation de l’équité en matière de santé en déplaçant les ressources d’autres composantes essentielles du programme.