3.2.2 Propositions d’algorithmes de dépistage et de diagnostic

Le présent manuel opérationnel comprend 10 algorithmes de dépistage pour dépister la population générale et les groupes à plus haut risque (hors personnes vivant avec le VIH et enfants), qui consistent en une combinaison d’un ou deux tests de dépistage et d’une évaluation diagnostique (Annexe 1). Pour les personnes vivant avec le VIH et les enfants, les algorithmes de dépistage sont abordés respectivement dans le Chapitre 5 et le Chapitre 6.

Puisque la sensibilité et la spécificité des algorithmes diffèrent, ils ont des rendements de détection de la tuberculose prévalente, des valeurs prédictives et des coûts associés différents. Les performances des algorithmes dépendent également de la prévalence de la tuberculose dans la population dépistée. Les Tableaux A2.1 à A2.3 de l’Annexe 2 donnent des estimations modélisées des performances des algorithmes décrits ci-dessous, y compris les résultats des diagnostics vraiment et faussement positifs pour l’ensemble de l’algorithme, qui consiste en un ou plusieurs tests de dépistage suivis d’une évaluation diagnostique avec un mWRD.

Pour tous les algorithmes, le risque de diagnostic faussement positif augmente à mesure que la prévalence diminue ; par conséquent, une attention particulière doit être accordée à la précision diagnostique de l’algorithme de dépistage, notamment lorsque la prévalence de la tuberculose dans la population dépistée est inférieure à 1 %. Pour une prévalence de 0,5 % dans la population dépistée, tous les algorithmes ont une valeur prédictive positive inférieure à 75 % (c’est-à-dire que 25 % des tests donnent un diagnostic faussement positif). Il convient donc de s’efforcer de garantir la qualité des procédures de diagnostic et de l’évaluation clinique, en particulier lorsque la prévalence de la tuberculose dans la population dépistée est modérée à faible.

Dans chaque situation de dépistage, il est impératif de réfléchir aux proportions de résultats faussement positifs et faussement négatifs qui sont inacceptables. Les considérations éthiques, telles que l’anxiété inutile et le traitement antituberculeux inapproprié dus à un diagnostic faussement positif et les conséquences néfastes de l’absence ou du retard d’un diagnostic de tuberculose, doivent guider la sensibilité et la spécificité acceptables pour l’algorithme. Ces considérations dépendront des groupes à risque. Toutefois, pour les groupes d’individus qui courent un risque élevé de mourir ou de subir d’autres effets néfastes graves d’un diagnostic et d’un traitement manqués ou retardés, l’algorithme utilisé doit avoir une sensibilité très élevée, même au prix d’une spécificité plus faible.

Les algorithmes ont des exigences et des coûts différents en termes de ressources humaines et de systèmes de santé. Le choix de l’algorithme dépend du groupe à risque, de la prévalence de la tuberculose, de la disponibilité des ressources et de la faisabilité de la mise en oeuvre de l’algorithme.

Algorithmes qui commencent par le dépistage de la toux

Fig. A.1.1 – Dépistage basé sur la toux

Fig. A.1.2 – Dépistage en parallèle basé sur la toux et la radiographie thoracique

Fig. A.1.3 – Dépistage séquentiel positif basé sur la toux et la radiographie thoracique

Fig. A.1.4 – Dépistage séquentiel négatif basé sur la toux et la radiographie thoracique

Algorithmes qui commencent par le dépistage de tout symptôme compatible avec la tuberculose

Fig. A.1.5 – Dépistage basé sur tout symptôme de la tuberculose

Fig. A.1.6 – Dépistage en parallèle basé sur tout symptôme de la tuberculose et sur la radiographie thoracique

Fig. A.1.7 – Dépistage séquentiel positif basé sur tout symptôme de la tuberculose et sur la radiographie thoracique

Fig. A.1.8 – Dépistage séquentiel négatif basé sur tout symptôme de la tuberculose et sur la radiographie thoracique

Algorithme qui commence par un dépistage basé sur la radiographie thoracique

En plus des algorithmes en parallèle et séquentiels incluant la radiographie thoracique décrits ci-dessus, l’algorithme illustré à la Figure A.1.9 présente une option de dépistage basée uniquement sur la radiographie thoracique, suivie d’un aiguillage vers une évaluation diagnostique pour les personnes qui présentent une anomalie à la radiographie thoracique.

Algorithme qui commence par un dépistage basé sur le mWRD

L’algorithme illustré à la Figure A.1.10 présente une approche de dépistage qui commence par un mWRD suivi, pour les personnes dont le résultat est positif, d’une évaluation clinique approfondie (y compris l’évaluation par un médecin et d’autres tests tels qu’une radiographie thoracique ou d’autres mWRD effectués sur des échantillons d’expectoration supplémentaires).

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